Aujourd'hui je vais rédiger un billet un peu différent de ce que j'ai l'habitude de faire. Pour commencer, je vais vous parler de mon enfance et de mon statut de fille unique. Pour faire bref, je fais partie des enfants uniques qui ont détesté l'être. Très tôt et pendant longtemps j'ai épuisé ma maman pour avoir un frère ou une soeur. Toutes les fois où il y avait un bébé dans les parages, je passais mon temps à m'en occuper. J'ai même fait croire autour de moi que ma meilleure amie était ma soeur jumelle.
J'ai vraiment souffert de ne rien partager à la maison avec un frère ou une soeur. Je pense que c'est ce qui m'a amené à idéaliser cette relation. Pourtant j'ai souvent entendu mes amis se plaindre de leurs frères et soeurs. Mais c'est toujours pareil, on souhaite ce que l'on ne peut avoir.
Alors quand je suis tombée enceinte de Kéziah, je me suis fait la promesse qu'il ne serait jamais seul. Avant ma grossesse , je voulais même 4 enfants. C'est vrai, ça avait l'air tellement incroyable d'être enceinte et d'avoir une famille nombreuse. Finalement j'ai rapidement changé d'avis sur la question. Deux c'est parfait.
Enceinte de Soel , j'étais super fière de moi. J'offrais à Kéziah ce que l'on n'avait jamais pu m'offrir. Un frère , un confident, un meilleur ami qui vit dans la même maison. Le plus beau cadeau qu'on puisse avoir non?
Plus les jours passent , plus je réalise à quel point j'ai été naïve. Pourquoi n'ai-je jamais voulu comprendre qu'avoir un frère ou une soeur c'est aussi perdre l'exclusivité de l'amour parental, c'est apprendre à partager cet amour. Certaines personnes pensent qu'il existe un écart d'âge idéal, que les parents peuvent favoriser l'entente ou même la provoquer. Mais je pense que cela ne suffit pas. Je ne sais pas vraiment ce qui fait la relation entre frères. Mais je sais que Pour Kéziah et Soel, elle est bien loin de tout ce que j'avais pu imaginer.
Alors parfois cela m'attriste de les voir se chamailler constamment. Leurs conflits brisent mon rêve d'harmonie familiale et de bonheur fraternel. Mais j'ai appris récemment que cette rivalité entre frère et soeur peut aussi être un moteur pour avancer, se surpasser, mais surtout un moyen d'apprendre à vivre avec les autres à l'extérieur.
Je me rassure donc en me disant que tout ça n'est pas complètement négatif. Et puis j'ai encore espoir que leur relation évolue et s'améliore au fil du temps.
Alors pour me moquer un peu de moi même et dédramatiser la situation je me suis amusée à comparer l'image que j'avais des relations fraternelles à ce que je vis quotidiennement avec les garçons.
Je pensais qu'un frère ou une soeur c'est un confident à qui tu oses tout dire, même tes pires secrets, surtout ceux que tu veux cacher à tes parents.
Mais en réalité "Maaaaamannnn , il a fait une grosse bêtise vient voir!"
"Papa, aujourd'hui tu sais à l'école la maîtresse l'a disputé"
On hésite pas à dire ce que l'autre à fait quand on sait que Papa et Maman ne seront pas content. Si je montre que l'autre n'est pas sage peut être que les parents m'aimeront davantage.
Des frères sont forcement complices, ils partagent tout et surtout ils adorent passer du temps ensemble, jouer ensemble.
Mais en réalité "Mamaaaaaaaaaaan, il a ENCORE cassé ce que j'ai fait"
"Non c'est moi qui prend le rouge , toi tu prends le bleu!"
"Maiiiiis, il prend toute laaaaa plaaaaace"
Complicité il y a mais seulement pour mettre le bazar, faire du bruit et des bêtises.
L'aîné sert de modèle au plus petit qui espère un jour devenir comme lui. Et les parents apprécient qu'il montre le bon exemple.
Mais en réalité "S'il te plaît arrête de dire n'importe quoi , ton frère répète tout ce que tu dis"
"Arrêtez de vous amusez à table, on mange!"
Évidemment le petit prend exemple sur le grand , surtout ce qui est interdit sinon ce n'est pas drôle.
Un frère ça nous console quand on a du chagrin et ça nous soutient quand Papa et Maman se fâchent.
Mais en réalité "Paaaapaaaaa c'est lui qui a commencé je te jure moi j'ai rien fait."
"Mais je lui ai déjà dis pardon uhhhhh!"
Et on se moque même quand l'autre se fait mal.
Un frère c'est protecteur. Personne ne doit faire du mal à son frère.
Mais en réalité "Tu as perdu c'est moi le plus fort!"
"Mais tu es trop nul!"
"Ton dessin est moins joli que le mien."
"Attends, je te saute dessus on va voir si ça fait mal."
Si les autres n'ont pas le droit de faire du mal. Le frère, lui, a tous les droits. Il peut se moquer, dénigrer, taper...
Parfois il m'arrive même de me demander pourquoi j'ai fait un autre enfant. Pourquoi à ce moment là et pas un autre. Je me demande si c'est moi qui les élève mal . Si je favorise les rivalités ou si je ne leur donne pas des raisons d'être jaloux. D'autant plus que depuis que je suis assistante maternelle Kéziah ne fait que de réclamer un bébé et demande même aux parents si on peut acheter le leur. Je n'y comprends rien, lui et son frère se disputent presque continuellement mais il réclame un autre bébé. J'aime autant vous dire qu'il n'y a aucune chance que ça arrive.
Parfois je m'en veux de ne pas avoir deux enfants qui s'aiment comme je peux le voir chez les autres.
Et parfois je suis rassurée de voir qu'il n'y a pas que chez moi que ça se passe comme ça.
Si vous avez un peu le même ressenti n'hésitez pas à me le dire, je me sentirai moins seule ^^
Coucou,
RépondreSupprimerje ne suis pas très présente dans les commentaires mais dès que j'ai lu ton titre j'ai accouru pour lire tes lignes....
Merci de ta sincérité, les photos c'est vrai sont toujours jolies et parfois montre que la jolie face de l'iceberg...
j'ai 3 garçons et je te rassure c'est tout pareil à la maison...mais car heureusement il y a un mais...lorsque je suis désespérée de les voir s'entretuer car des fois ils n'hésitent pas à se faire bien mal....je me rappelle que petite je me disputais beaucoup avec ma soeur mais en grandissant j'ai trouvé en elle cette complicité, cette amitié, c'était ma confidente, on se protégait l'une l'autre (bien souvent plus elle que moi....) et lorsque je vois la relation de mon mari avec ses frères et soeurs c'est pareil alors qu'enfant ils se disputaient beaucoup.... je crois que la vraie complicité arrivent plus tard...ils sont sans doute trop jeunes pour comprendre que leur rivalités ne nous fera pas aimer plus l'un que l'autre ou inversement....
Alors courage à toi... et dans les moments d'orage rappelle toi que c'est partout pareil....
Bizousss
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RépondreSupprimerBeau, bon poste. Je viens de tomber sur votre blog et je voulais dire que je l'ai vraiment apprécié la lecture de vos messages blog.
RépondreSupprimervoyance gratuite par email
J'ai un petit frère et enfant c'était disputes sur disputes, j'avais l'espoir d'une entente idyllique entre Eliott & Viktor mais s'est loin d'être le cas ils sont tellement différents ...
RépondreSupprimerJe me rassure en me disant que se sont deux garçons et que même si les chamailleries sont harchis présentes, il n'en reste pas moins de beaux moments de complicités à coté. ;)et n'oublions pas les bêtises :D ça c'est tellement mieux à deux !!!
Je te lis et he pleure ca fait sortie de moi une culpabilité.J Ai 3 garçons j Ai EU besoin d avoir ma propre famille la mienne étant peu présente... J'ai idéalisé notre vie pendant que les choses NE dépendraient que de Mon bon vouloir (cruche he fit...lol!)Ma Maison devait être un havre de paix et mes enfants seraient forcememt heureux avec des rires toute la journee en vrai j ai 3 (merveilleux)garçons de 3,5et 8ans qui se bouffent toute la journee:ca crie,se chamaille,pleure....Ils m'épuisent.J Ai été élevée avec 2 soeurs c etait la même....C'est la vu quoi,rien de lisse ni de définit....On NE peut pas tout contrôler mais Il faut avoir 1 ligne directive.Oui moi ca me rassure que CE ne soir pas parfait chez les autres CE serait inquiétant...
RépondreSupprimerSituation inverse mon mari et moi n'avons pas bien vécu en tant qu'ainés l'arrivée de nos cadets et avons une fille unique qui elle aimerait avoir une fratrie...
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